Un
Aussie parmi les Huskies
Moi, New Look de l’Arche d’Urk, Harry pour les intimes, ai quitté
ma famille il y a quelques mois pour une nouvelle maison et une nouvelle famille.
En tant que digne représentant des Australian Sheperds dog cette épreuve
ne m’effraya pas et c’est confiant que je quittai ma maman , mes frères
et sœurs et mes copains Bearded Collies. On m’avait dit que j’allais
rejoindre le « Kimminga team » et même si je ne savais pas de
quoi il s’agissait, je savais déjà que je remplirai mon rôle
sans faiblir. Il m’avait également semblé entendre le mot «
husky » ou quelque chose du genre mais je n’étais sûr
de rien. J’allais bien voir…
Quand je suis arrivé, j’ai
vu qu’on essayait de me tromper, je n’étais pas au milieu d’autres
chiens mais de loups, les ennemis des moutons et on voulait tester mon intelligence
et mon courage. Je suis resté maître de moi et je n’ai pas montré
que j’avais tout compris pour pouvoir mieux les surprendre au moment voulu.
Après quelques jours d’observation, mon irrésistible envie
de jouer a pris le dessus et j’ai décidé de faire le premier
pas. Les « grands » semblaient bien fiers et ne faisaient pas tellement
cas de moi, les plus jeunes au contraire étaient irrésistiblement
attirés par mes oreilles. Sans doute n’avaient-ils jamais vu d’oreilles
tombantes et ils les adorèrent tout de suite.
C’est lors de nos
folles courses-poursuites que j’ai compris qu’il était temps
pour moi de faire mon travail de chien de berger et de rassembler toute cette
horde. Je dois avouer que ça n’a pas été des plus facile.
Quand j’arrivais à en rassembler deux ou trois, le temps que j’aille
chercher les autres, les premiers étaient partis. Ma mère m’avait
pourtant parlé de l’instinct grégaire des troupeaux mais, malgré
ma détermination et mes nombreuses tentatives, il n’y avait rien à
faire.
Je commençais à me demander quelle attitude avoir avec
mes nouveaux compagnons et qui ils étaient réellement lorsque je
me suis pris d’amitié pour Marichka. Si elle fait partie du groupe
des « grands » elle en est cependant la plus jeune et ne rechigne
pas à jouer avec moi. Sa fréquentation m’a été
très profitable et j’ai appris un tas de choses que, sans elle, j’aurais
mis bien longtemps à découvrir.
En fait il ne s’agissait
ni d’une meute de loups ni d’un troupeau quelconque mais d’une
meute de chiens de traîneau. Des chiens qui, eux aussi, travaillent avec
l’homme mais pas exactement comme nous, chiens de berger. Eux doivent les
tirer, ainsi que leur matériel, quand ils se rendent quelque part et ça
leur procure une joie intense.
J’avais bien remarqué des choses
étranges : régulièrement on allait dans les bois et là
mes compagnons semblaient devenir hystériques. Je ne les reconnaissais
plus. Même les grands les plus calmes et les plus raisonnables semblaient
être la proie d’une folie incontrôlable.
Les maîtres
préparaient un drôle d’engin à roulettes et enfilaient
à la meute un grand collier très étrange mais, au moment
le plus intéressant, au moment où j’aurais pu percer le mystère,
on m’enfermait dans le camion pour ne m’en faire sortir que lorsque
tout était fini et je retrouvais la meute essoufflée mais heureuse
sans jamais comprendre ce qui s’était passé.
Heureusement
Marichka m’a tout expliqué : kart, entraînements, courses ,
neige, traîneau… et m’a dit que si là c’était
déjà formidable, sur neige c’est extraordinaire. D’ailleurs
je la crois car lorsqu’elle en parle ses yeux s’enflamment et elle semble
loin, loin, peut-être là-bas dans ce Grand Nord dont elle m’a
tant parlé et d’où viennent ses ancêtres.
Maintenant
si j’ai compris qui étaient mes nouveaux compagnons et quel était
leur rôle, il me reste à découvrir quel sera le mien au sein
de ma nouvelle famille.
Pour ça Marichka m’a dit qu’il fallait
que je me débrouille seul. Je ne peux donc compter que sur moi-même
mais j’ai confiance et, déjà, j’ai rassemblé quelques
indices….
Harry, berger australien.
(septembre 1997)
Harry
et Marichka en "grande conversation"
haut
Le traîneau vu par un Aussie
C’est moi Harry, vous savez le berger australien qui vit au milieu des huskies.
Nous sommes fin mars et ma maîtresse m’annonce que maintenant nous
allons enfin nous consacrer à mon activité préférée
: l’agility.
Pendant tout l’hiver nous avons passé nos week-ends
à la neige pour faire des courses de traîneau. La neige moi j’aime
ça mais en course je passe la moitié de la journée à
attendre ma meute et ma maîtresse avec impatience, alors, des fois, je m’ennuie
un peu. Enfin bref, j’étais content parce que l’agility j’adore
ça !
Mais voilà que le week-end dernier je vois ma maîtresse
préparer le traîneau et le matériel de course. Je m’inquiète,
je m’agite, je l’interroge. Elle me dit : « oui on part en course,
mais, tu vas voir, ça n’est pas loin et toi aussi tu vas y participer…
» COMMENT ! ? Moi, courir avec ma meute ! Depuis le temps que je lui dis
qu’elle a besoin de moi et qu’elle ne s’en sort pas sans moi.
A chaque entraînement, j’ai beau protester, elle m’enferme dans
le camion au moment le plus intéressant. Bon, c’est vrai, au dernier
entraînement, elle m’a mis un harnais (trop petit, je ne suis pas un
nain !) et j’ai couru avec les plus vieux. Il paraît que j’étais
comme fou et puis je dois dire que j’ai couru comme un pro. En plus, c’est
un parcours que je connais par cœur, alors c’était facile. D’ailleurs,
tous les parcours je les connais parce que ma maîtresse m’emmène
toujours avec elle lorsqu’elle va en reconnaître un nouveau et il faut
bien avouer que c’est moi qui trouve les meilleurs passages !
Enfin bref,
nous voilà partis pour la course. Je n’étais pas sûr
d’avoir bien compris mais quand j’ai vu qu’une fois arrivés
on m’abreuvait comme les autres et qu’on m’essayait un harnais,
mes doutes se sont dissipés. Et puis voilà qu’on vient me chercher
et qu’on m’attache au traîneau à côté d’houkiok,
le chien de tête des plus vieux. Là, je m’inquiète un
peu parce que cet endroit je ne le connais pas et puis cet attelage c’est
celui des « vieux » et ce n’est pas celui que prend ma maîtresse
en course.
Bon, tant pis, quand faut y aller… Finalement l’excitation
l’emporte, j’aboie à tue-tête avec les autres. 5…
4… 3… 2… 1… c’est le départ ! On part comme des
fous, je me retourne, on s’éloigne de ma maîtresse et j’aperçois
son visage inquiet. D’ailleurs, moi aussi je m’inquiète un peu.
Mais je ne suis pas un trouillard alors on y va !
Je cours, je cours et puis
d’un coup ça monte et derrière il y a comme un poids, il paraît
qu’il faut le tirer mais c’est dur alors on ralentit.
Puis un autre
attelage nous rattrape. Pas très rassuré je m’arrête.
Je ne sais pas quoi faire parce qu’on m’a toujours dit de ne pas m’approcher
des autres meutes. Heureusement, notre musher nous protège, mais il y en
a quand même un qui grogne après nous, je me fais tout petit et je
regarde ailleurs. Enfin ça y est ils sont passés et nous, on repart.
Ma maîtresse m’avait parlé d’un parcours très facile,
tu parles ! J’ai beau aboyer après Houkiok, ça ne sert à
rien, on n’avance pas plus vite. J’essaie alors sur le côté,
peut-être y a-t-il un meilleur passage ? A ce moment j’entends que
ça crie derrière, Houkiok me pousse, me tire, finalement nous sommes
à nouveau sur la piste mais arrêtés. Je me retourne pour recevoir
les ordres et là, plus personne, notre musher peste dans la poudreuse.
Bon d’accord j’aurais peut-être mieux fait d’écouter
Houkiok mais c’est plus fort que moi il faut que je prenne des initiatives.
Notre musher remonte sur le traîneau et nous voilà repartis.
Petit à petit la foule est plus nombreuse sur les bords de la piste et
on se rapproche des haut-parleurs. Les attelages qui attendent leur départ
pousse des hurlements. Moi, au milieu de cette agitation, je cherche désespérément
ma maîtresse. Personne.
Derrière, notre musher crie des choses,
je n’entends rien, je laisse faire Houkiok et finalement, ça y est,
on a passé la ligne d’arrivée.
Notre musher, essoufflé,
nous félicite, essaie de me rassurer : « tu vas la retrouver ta maîtresse,
elle est partie avec son attelage. » Quel toupet, elle aurait pu m’attendre
! Bon d’accord elle n’a pas choisi les heures de départ mais
quand même !
Enfin, nous sommes au camion et j’ai droit aux félicitations
et aux friandises comme les autres. Ça a du bon de jouer au chien de traîneau
! ! !
Harry, chien d’agility et …de traîneau !
(mars 1999)
Harry
et sa meute à la neige
haut
Mon premier concours d’agility
Finalement nous avons rangé le traîneau et nous passons plus de temps
à l’agility. Je sens que ma maîtresse commence à prendre
ça au sérieux parce qu’elle ne se tord plus de rire quand je
prends plein d’obstacles à la suite à la moindre inattention
de sa part.
En fait je sais pourquoi ça devient un peu plus sérieux
: nous allons bientôt participer à notre premier concours officiel.
Ma maîtresse m’a prévenu : « il faut être attentif
… » Attentif, je le suis ! C’est elle qui hésite parfois
sur le parcours alors moi évidemment je suis bien obligé de prendre
les choses en main. Bon d’accord, j’ai tendance à louper les
zones et à prendre la balançoire pour un tremplin mais j’y
mets tout mon cœur, et puis j’entends toujours les autres être
encouragés par leur maître pour qu’ils accélèrent,
ma maîtresse au moins n’a pas à se plaindre ! Mais elle est
quand même difficile parce qu’elle est toujours en train de me dire
« doucement … » ! Il faut dire que des fois j’aboie pour
qu’on aille plus vite mais elle, elle dit que ça n’est pas la
peine de se précipiter si c’est pour faire n’importe quoi, elle
exagère. Bon d’accord j’ai du mal à garder les 4 pattes
à terre plus de 3 secondes mais n’est-ce pas la caractéristique
de tous les Australiens ?
Enfin bref, nous voilà partis pour le concours.
Il fait une chaleur à crever, ça change des courses de traîneau
mais là c’est quand même un peu trop. Ma maîtresse me
parle sérieusement et avec calme, on dirait qu’elle parle à
un débile. Elle dit que si on réussit un parcours sans être
éliminé ce sera déjà très bien. Là je
me vexe un peu car je compte bien être le meilleur. C’est vrai qu’il
y en a beaucoup au club qui ont prédit que je ne finirai pas un parcours
mais, elle au moins, elle pourrait croire en moi ! Enfin, je ne suis pas rancunier
et puis j’adore lui faire plaisir..
Ca y est c’est notre tour. Nous
nous avançons sur le terrain. Ma maîtresse me fait asseoir devant
le premier obstacle. Je ne bouge pas. Je ne la quitte pas des yeux. J’attends
son ordre … « En avant, saute ! » Ca y est, c’est parti
! Ca ne se passe pas trop mal, je ne la quitte pas des yeux et suis toutes ses
indications. On arrive au slalom, là je m’emporte un peu, l’excitation
est la plus forte, j’aboie à tue-tête, je fonce et … je
loupe la troisième porte. Bon on reprend et on continue. On arrive devant
le tunnel et la balançoire qui sont placés l’un contre l’autre.
Je fonce vers le tunnel, j’entends ma maîtresse qui dit quelque chose,
tunnel ou balançoire ? Je tourne vers la balançoire elle crie «
non ». C’était bien le tunnel, je m’engouffre dedans, je
ressors, je fonce sur la balançoire, j’entends « doucement »
alors je m’arrête, je la laisse basculer avant de sauter les dernières
haies. Ma maîtresse me félicite, moi je suis fou de joie «
alors tu vois de quoi je suis capable ! » Mais ça n’est pas
fini. Une autre épreuve nous attend et il paraît que c’est la
plus importante. C’est le Ier degré, on va bien voir …
Nous
voilà à nouveau sur le terrain. Ma maîtresse me positionne,
va se poster un peu plus loin et c’est parti. Au début je suis très
attentif mais …c’est trop facile ! Pour qui me prend-on ? c’est
le même parcours que le précédent sans les difficultés.
Je m’envole littéralement, je n’entends plus rien, toutes les
zones y passent. C’est fini. Je regarde ma maîtresse, elle me traite
de fou, elle a l’air un peu désespéré. Je ne sais pas
ce qu’il lui faut ? J’ai fait tout le travail tout seul et en plus on
n’est même pas éliminé ! Bon d’accord, j’aurais
pu mettre une patte sur les zones mais personne n’est parfait et surtout
je n’avais pas le temps ! Et puis le juge l’a bien dit « c’est
un chien très prometteur » et je crois qu’il a rajouté
autre chose mais je ne sais plus trop quoi.
Pour ce qui est des autres épreuves
on n’a toujours pas été éliminé et puis j’ai
fait un super jumping (parcours sans zone). Ma maîtresse était ravie
même si j’ai fait tomber une barre, elle a dit que c’était
très bien et j’étais très fier. Pourtant ça n’était
pas facile, on n’arrêtait pas de tourner et de changer de direction
! Il y a eu beaucoup d’éliminés.
Après on est resté
pour la remise des prix. Les gens et ma maîtresse n’arrêtaient
pas d’applaudir. A chaque fois je me redressais mais ça n’était
pas pour nous. J’étais un peu fatigué avec la chaleur et les
émotions et j’ai fini par m’endormir.
Quand je me suis réveillé,
tout était fini, tout le monde repartait et je n’avais pas eu de coupe.
Au début j’étais un peu déçu mais ma maîtresse
m’a dit qu’elle était très fière de moi et j’ai
bien vu que ça venait du fond de son cœur alors moi aussi j’étais
très fier et puis des concours il y en aura d’autres …
Harry, berger australien
Harry
dans le pneu
haut
Première rencontre
Cet après-midi-là, ma maîtresse me fit monter dans la voiture,
affublé de mon collier pour courir avec les Huskies et munie d’une
très grande laisse. Je m’interrogeais. C’etait très étrange.
Lorsqu’on part en voiture on ne va pas à l’entraînement
avec les Huskies et pourtant ce collier je ne le porte que pour ça. Quelle
folie ma maîtresse avait-elle encore inventée ?
Après
quelques kilomètres en voiture nous nous sommes arrêtés devant
un champ derrière un autre véhicule. Un homme en est descendu et
ma maîtresse s’est dirigée vers lui. Pendant qu’ils parlaient
j’observais l’homme. Quelque chose m’intriguait. Il avait l’air
jeune et en bonne santé et pourtant il tenait une canne à la main
comme les humains d’un certain âge ou ceux qui, blessés, ont
du mal à se déplacer et que j’ai déjà vu en ville.
Bizarre.
J’étais toujours en train de l’observer lorsqu’il
a ouvert son véhicule et en a fait sortir une jolie petite chienne. Là
j’ai commencé à me réjouir mais ma joie a été
de courte durée car je me suis vite aperçu qu’il s’agissait
d’un de ces chiens noirs et blancs que j’ai déjà vu en
concours d’agility et qui passent leur temps à moitié couchés
par terre à chercher quelque chose des yeux, on ne sait pas quoi et ils
ne s’intéressent jamais à moi.
Finalement ma maîtresse
m’a fait sortir de la voiture et j’ai quand même vérifié
qu’il s’agissait bien de ce type de chien, on ne sait jamais. Hélas
ça s’est confirmé, elle m’a vite fait comprendre qu’elle
voulait que je la laisse tranquille et qu’elle avait autre chose à
faire.
Je me suis alors tourné vers ma maîtresse pour l’interroger
: « Mais qu’est-ce qu’on fait là ? » J’ai mon
collier mais il n’y a ni Huskie, ni kart, ni traîneau, ni camion. Je
suis attaché mais nous ne sommes ni au club canin ni en ville, d’ailleurs
dans ces cas là je porte toujours ma laisse collier. Pourquoi m’a-t-on
mis ce collier et attaché avec cette très longue laisse ?
Pendant
que je réfléchissais nous sommes entrés dans le champ et
la chienne est partie vaquer à ses occupations. Ma maîtresse ne m’adressait
pas la parole alors, pour passer le temps, je me suis mis à renifler par
terre. Pas de chienne en chaleur à l’horizon mais de toutes petites
crottes sans doute laissées par ces bestioles pas très loin de nous
mais tout ça ne me disait pas ce qu’on faisait là.
Tout
à coup, ma maîtresse, qui, jusque là, était restée
plutôt silencieuse et écoutait religieusement l’homme à
la canne, s’est adressée à moi : « Harry regarde les
moutons ». J’ai regardé. Ah ce sont donc des moutons ces bêtes
là, je crois qu’on en a déjà aperçu en promenade.
Enchanté. Et c’est pour me dire ça qu’on est venu là
et que je suis attaché ! On aurait mieux fait d’aller se balader.
Mais ce n’est pas tout, ma maîtresse, qui avait l’air bien excitée,
s’est mise à courir à côté de ces « moutons
» en me disant : « regarde les moutons, regarde ! » Je commençais
à penser qu’elle était vraiment devenue folle quand tout à
coup une chose étrange m’est arrivée.
Une force irrésistible
m’a poussé à m’intéresser à eux. Voilà
que je me suis mis à courir et à aboyer comme un fou. Ma maîtresse
m’a alors lâché et je me suis mis à tourner, tourner
autour de ces bêtes en aboyant à tue-tête, je n’entendais
plus rien, je ne voyais plus rien seulement ces moutons.
A un moment il y
en a un qui n’était plus avec les autres alors je l’ai poursuivi
en aboyant mais il ne comprenait rien, il venait de s’ arrêter lorsque
j’ai vu surgir ma maîtresse. Elle m’a rattaché en me félicitant
avec enthousiasme. Elle s’est à nouveau mise à parler avec
l’homme et moi cette même force irrésistible me poussait à
surveiller les moutons.
Puis, après une autre expérience, trop
courte à mon goût, nous sommes retournés à la voiture.
Là j’ai repensé à ce que m’avait dit Marichka lorsque
j’étais petit : « Nous, les Huskies, une force irrésistible
nous pousse à tirer nos maîtres et leurs affaires et ça nous
procure une joie intense… ». Ca y est, cette fois j’ai réellement
compris le sens de ses paroles. Nous, les chiens, nous avons au fond de nous une
force qui dépasse tout et qui nous pousse à être utiles à
nos maîtres tout en éprouvant un bonheur intense à le faire.
Les Huskies les tractent et nous, chiens de berger, nous les aidons à s’occuper
des moutons.
Quelle extraordinaire sensation que de sentir cet instinct s’éveiller
en moi. Quelle chance nous avons de connaître des moments si forts et de
partager tant de complicité avec nos maîtres.
Je fixe intensément
ma maîtresse et elle aussi me regarde. Elle semble aussi heureuse que moi,
elle me sourit. Elle ne dit rien mais cet échange de regards en dit bien
plus long que n’importe quelle parole.
Harry, Berger
Australien
Harry
haut